L’Université lilloise en échec, grande première de foncier solidaire

Revue de presse du 25 février au 3 mars : quatre infos sur la région lilloise repérées par Mediacités.

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Université sans excellence

La future université Lille‐Nord‐Europe n’a pas obtenu le label convoité Idex (Initiative d’excellence) dans le cadre du Programme investissements d’avenir (PIA 2), relèvent L’Usine Nouvelle, L’Etudiant et La Voix du Nord. Pour expliquer les conséquences financières de cet échec, le quotidien régional verse dans la métaphore footballistique. « Le jury a octroyé à l’université Lille Nord Europe, qui portait le dossier, un Isite (Initiative‐Science‐Innovation‐Territoires‐Économie). Nous postulions pour la Ligue des Champions, nous avons été reversés en Ligue Europa ». Dans la communauté des chercheurs et enseignants, l’Idex est perçu comme une « course aux millions », expliquait L’Etudiant dans un article plus ancien. En 2011 et en 2012, les universités de Strasbourg, Paris Sciences et Lettres, Bordeaux, Aix‐Marseille, Toulouse, Sorbonne‐Paris‐Cité, Sorbonne Universités et Paris‐Saclay s’étaient partagé deux enveloppes totalisant 6,2 milliards d’euros. L’Isite accordé à Lille représentera une maigre dotation annuelle de 15 millions d’euros. Jean‐René Lecerf, président du Conseil départemental du Nord, n’a pas mâché ses mots sur Twitter. « On a raté IDEX , on est en deuxième division et tout le monde est content. Pas moi, le compte n’y est pas, loin s’en faut », s’est‐il emporté.

Encadrement des loyers : la critique continue

Le Monde revient sur l’encadrement des loyers en vigueur à Lille depuis le 1er février 2017. « Les professionnels lillois ont tout tenté pour (s’y) opposer, contestant, en vain, devant le tribunal administratif l’agrément ministériel de l’ADIL du Nord (et en) refusant d’alimenter la banque de données de l’ADIL avec leurs propres données », rappelle Le Monde. Le quotidien du soir cite Emmanuel Di Girolamo, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) dans le Nord : selon lui, « le plafonnement des loyers est une mesure idéologique, d’un parti politique à bout de souffle ». Pour Henri Déligné, représentant d’un groupe d’administration de biens, « l’impact d’une telle régulation se limitera à 16 000 logements par an », et la mesure « paraît inutile, puisque les loyers lillois sont déjà orientés à la baisse depuis trois ans ».

Foncier solidaire

« À Lille, on pourra acheter son logement sans être propriétaire du terrain », titre Le Figaro. Pour le Monde, la création de l’organisme foncier solidaire (OFS) de Lille vise à « lutter contre la spéculation ». La Voix du Nord traite l’information sous un angle plus social et voit dans cette « grande première en France » portée par la députée (PS) Audrey Linkenheld un dispositif qu permettra « aux foyers modestes d’accéder à la propriété, même dans des quartiers prisés ». Enthousiaste, le quotidien régional estime que « l’Organisme foncier solidaire risque d’ébranler le monde immobilier », et précise que les ménages concernés « répondent aux critères proches du barème HLM », soit un maximum de 44 000 euros annuels pour un couple qui souhaiterait bénéficier du dispositif. Le Figaro explique qu’il s’agit de « la première application française du principe de dissociation de la propriété du foncier et du bâti ». Cette formule est pratiquée de longue date en Grande‐Bretagne, en Suisse ou en Belgique, rappelle le quotidien national.

Immersion en Avesnois

Donner la parole aux habitants de l’Avesnois : telle est l’initiative inédite de Mediapart, qui invite ses lecteurs en immersion dans « la petite Suisse du Nord » qui  « ne ressemble en rien au bassin minier voisin ». Pour le premier de volet de cette enquête, dont les épisodes suivants s’échelonneront tout au long de la semaine, le journaliste Jérôme Houseaux s’est rendu à la rencontre des habitants de Frasnoy, village à la limite du Parc naturel régional de l’Avesnois, où un couple (lui, agriculteur, elle, ambulancière) détaille ses recettes pour résister à la crise tout en observant, « sidéré », la montée du FN. Tous deux sont « désespérés de la faiblesse de l’offre politique », juge le journaliste. Dans le deuxième volet de son reportage, Jérôme Houseaux a rencontré deux entrepreneurs, père et fils, passionnés par le maroilles… et craignant la menace terroriste. « Ma plus grande crainte, c’est l’annulation des foires », dit le fromager. A suivre pendant une semaine sur Mediapart.

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Par Olivier Mirguet

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