Ça bouge chez les Mulliez. Les indices se multiplient depuis deux ou trois ans. A tel point que le journal Les Echos ose l’affirmer bien haut : l’Association Familiale Mulliez (AFM) est un groupe qui ne veut pas dire son nom. La question n’est ni théorique ni anecdotique. Et elle est complexe. « C’est un sujet récurrent mais on ne sait pas vraiment ce qu’on est, reconnaît candidement un membre de l’AFM à La Voix du Nord. En tout cas, pas un groupe au sens formel et global du terme ».
Cette difficulté explique que la presse emploie à son sujet, sans toujours les mettre en doute, des métaphores spatiales telles que « galaxie » ou « constellation », voire « nébuleuse », quand on veut, comme L’Humanité, souligner le caractère opaque de cette organisation. Non sans raison comme on peut le voir sur cette infographie réalisée par le quotidien communiste à partir des travaux de l’économiste Benoît Boussemart, spécialiste des Mulliez.
« Pour ne pas apparaître en tant que groupe, la famille a constitué un enchevêtrement de holdings, décodait pour sa part Le Monde en 2014. L’AFM n’a pas d’existence juridique officielle, pas plus …