Kimelfeld versus Collomb : rebondissements en série
La théorie du complot, Jean‐Michel Aulas, un revenant, un chapiteau de cirque et même un peu de sagesse chinoise : les ingrédients du feuilleton « Kim contre Gégé » semblent sortir tout droit des cerveaux des scénaristes de Baron noir. Résumons les derniers épisodes. Ce samedi 22 juin, le président du Grand Lyon David Kimelfeld, décidé à garder son trône après 2020, battait le rappel de ses troupes au cirque Image, à Vaulx‐en‐Velin, pour son « lancement de campagne » – mais alors son précédent raout, en avril à la Comédie Odéon, n’était qu’un « pré‐lancement » ? C’était compter sans ce trouble‐fête de Gérard Collomb…
Complot. Le jour même, le maire de Lyon, lui aussi candidat à la présidence de la Métropole, s’est offert une pleine page d’interview dans Le Progrès. Un baron au discours plus vert que jamais – biodiversité, « mode doux », etc. – qui ne craint pas la contradiction en prônant une nouvelle fois le bouclage du périphérique, le fameux « Anneau des sciences ». L’occasion aussi de revenir sur l’enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier (PNF) sur l’emploi municipal de son ex‐compagne. « A neuf mois des municipales, vous avouerez que cela ne peut être anodin », lâche l’édile, entretenant l’hypothèse d’une cabale orchestrée contre lui sans avancer le début d’une preuve. Paranoïa ou stratégie délibérée de crier au complot ? Le propos reste gênant, qui plus est pour un ancien numéro 2 du gouvernement. Pour mémoire, le PNF enquête sur de possibles détournements de fonds publics sur la base d’un rapport préliminaire de la Chambre régionale des comptes.
Gone du Chaâba. Pendant ce temps‐là, sur la piste de Vaulx, David Kimelfeld affutait ses scuds : « La politique se construit et s’écrit à plusieurs. Ce n’est pas la voix et l’affaire d’un seul homme ». Défilaient aussi ses dernières prises de guerre : l’ancien « intérimaire » Georges Képénékian, que le microcosme donne partant pour un retour à l’hôtel-de-ville, l’adjoint lyonnais à la culture Loïc Graber, le Modem François‐Xavier Pénicaud et – surprise ! – l’ex …