Collomb versus Kimelfeld : Bouzerda met le feu aux poudres, Les Echos vendent la mèche
On disait le duel enlisé, les belligérants épuisés par des mois de guéguerre ? Ces dernières semaines, nombre d’observateurs pariaient même sur une capitulation à plus ou moins brève échéance du président sortant de la Métropole face à son aîné le maire de Lyon. Las ! Une interview a ravivé la bataille fratricide que se livrent David Kimelfeld et Gérard Collomb pour la candidature à la présidence du Grand Lyon.
Mercredi 3 octobre, l’adjointe Modem au maire de Lyon Fouziya Bouzerda, par ailleurs présidente du Sytral (le syndicat des transports en commun), accorde une pleine page d’entretien au Progrès. Partisane de l’ancien ministre de l’Intérieur, elle lâche ses coups. « Aujourd’hui, il y a un discours qui conduit à s’autoflageller… », dit‐elle à propos de « Kim » – dont elle est vice‐présidente au développement économique –, avant d’enfoncer le clou : « Il ne faut surtout pas commencer à croire que la décroissance peut être un modèle ». Gérard Collomb doit‐il se réconcilier avec son ancien dauphin ? « Un accord est toujours souhaitable (…). Pour autant, il n’est pas indispensable », répond‐elle, confirmant, en creux, que si le baron retournait sur le trône de la Métropole, elle se verrait bien à l’hôtel de ville (le cumul des postes de maire de Lyon et de président du Grand Lyon ne sera plus permis après mars 2020).
Ni une, ni deux, David Kimelfeld sort les griffes. Il annonce qu’il retire ses délégations à la vice‐présidente de la Métropole Fouziya Bouzerda. Puis il confirme qu’il sera candidat… avec ou sans l’investiture de La République en marche, incapable de trancher entre lui et Gérard Collomb. « Je rentre en campagne », déclare‐t‐il le 3 octobre sur BFM Lyon (comme si ce n’était pas le cas depuis six mois…). Et, dans un énième coup de pression, il publie une tribune sur le Huffington Post. Il y dézingue la …