Rhônexpress : Bouzerda temporise après les annonces de Kimelfeld
Il est urgent d’attendre. Interviewée dans Le Progrès du 10 décembre, la présidente du Sytral Fouziya Bouzerda s’est bien gardée de donner son avis sur la question de la résiliation du contrat Rhônexpress, la navette desservant l’aéroport de Lyon. La semaine dernière, le président du Grand Lyon David Kimelfeld a demandé au syndicat des transports de l’agglomération de résilier le contrat de concession le liant à Vinci, Transdev et la Caisse des Dépôts, les exploitants de la ligne de tramway.
Incontestablement, le patron de la Métropole, candidat à sa succession face à Gérard Collomb, s’est offert un joli coup de com’, à quatre mois des élections locales. En faisant connaître sa position, David Kimelfeld refile la patate chaude aux élus du Sytral, qui prendront la décision finale en janvier prochain. Fidèle du clan Collomb, Fouziya Bouzerda ne s’y est pas trompée. « David Kimelfeld demande qu’on mette la résiliation à l’ordre du jour. Si elle est refusée, il pourra dire qu’il l’a demandée. Si elle est acceptée, ce n’est pas la Métropole qui en subira les risques juridiques et financiers, mais le seul Sytral », souligne‐t‐elle dans les colonnes du quotidien. Pour rappel, le Sytral est financé à seulement 25% par la collectivité, le reste du budget étant assuré par le versement transport des entreprises et par la billetterie (voir les chiffres ici).
C’est bien la donnée inconnue de cette équation : combien coûtera la résiliation du contrat ? Fouziya Bouzerda indique ne pas avoir le droit de communiquer sur le risque financier avant la transmission des informations aux élus du Sytral. Impossible donc de savoir le montant éventuel du chèque à régler aux exploitants. Ni même si la résiliation serait justifiée sur le plan juridique.
Ouvertes au printemps, les négociations penchent plutôt en faveur de la collectivité. Fragilisé par la publication d’un rapport de la Chambre régionale des comptes qui pointait une concession « structurellement déséquilibrée » depuis sa signature en 2007, Rhônexpress avait proposé de baisser ses tarifs de 29%, comme