Selon une enquête de Rue89Lyon, l'enseignant est visé par des accusations de harcèlement et d'agression sexuelle. Une enquête administrative a été ouverte par l'université.
Le site Rue89Lyon publie cette semaine une enquête en trois volets sur Jacques Gerstenkorn, professeur du département cinéma de l’université Lyon 2, fondateur et directeur du festival Doc en courts.
La première partie, publiée ce lundi, lève le voile sur le comportement de cet homme influent du petit monde du cinéma lyonnais, en poste à l’université depuis une trentaine d’années. Quatre anciennes étudiantes, dont trois ont accepté de s’exprimer à visage découvert, relatent des faits survenus entre 2003 et 2016, pouvant pour certains être qualifiés de harcèlement ou d’agression sexuelle pour l’une des situations évoquées.
L’enquête cite le témoignage d’une étudiante plaquée contre un mur de sa chambre d’hôtel, la tête au niveau de l’entrejambe de son enseignant, et évoque des mails insistants du professeur à une autre élève en formation à l’étranger, lui demandant « est‐ce que je te manque ?». L’article dépeint aussi des abus de pouvoir et des tentatives de manipulation plus ou moins graves, répétés pendant des années.
Contacté par Rue89Lyon, Jacques Gerstenkorn n’a pas souhaité s’exprimer, le temps que l’enquête administrative ouverte en avril dernier par l’université Lyon 2 soit bouclée. Mardi 7 septembre, le site publiera le deuxième volet de son enquête, qui portera sur l’omerta qui a entouré cet enseignant au sein de l’université.
Cette affaire s’inscrit dans une série de scandales ayant frappé le milieu universitaire lyonnais à la suite de la vague #MeToo. En 2018, Mediacités documentait la frilosité de la direction …