Municipales 2020 : pour Johanna Rolland, quand une liste s’allonge, une autre rétrécit
Et deux de plus… En une semaine, la maire (PS) sortante de Nantes, a enregistré deux ralliements de plus à sa candidature pour un nouveau mandat. Le premier, sans surprise, est intervenu le 17 novembre avec l’annonce par le Parti radical de gauche de son soutien dès le premier tour à la liste Rolland. Le second – moins attendu – avait eu lieu deux jours plus tôt, quand Cécile Bir annonçait avoir choisi de rester fidèle à la présidente de la Métropole. Élue à la ville sous les couleurs d’Europe Ecologie – Les Verts, ancienne attachée parlementaire de François de Rugy, ralliée à En Marche avec ce dernier, la co‐fondatrice du groupe macroniste au conseil municipal ne se rangera donc pas derrière Valérie Oppelt, la candidate LREM aux municipales. L’explication ? « J’ai apprécié la volonté de Macron d’essayer de se débarrasser des vieilles étiquettes politiques. Mais j’ai aujourd’hui l’impression que le « ni droite, ni gauche » est devenu plus de droite que de gauche », confie‐t‐elle à Ouest‐France.
Après l’UDB et Ronan Dantec, voilà donc Johanna Rolland à la tête d’un attelage allant des communistes d’Aymeric Sasseau à la marcheuse Cécile Bir. Un drôle de grand écart qui, élection locale ou non, posera sans doute quelques problèmes idéologiques. Et qui confirme que la maire de Nantes est une adepte – un peu forcée, peut‐être – de l’ouverture. « Jusqu’aux socialistes ? » pourrait‐on se demander en parodiant Patrick Devedjian quand, en 2007, ce dernier voyait de moins sarkozystes que lui le devancer aux portes des ministères. Pas tout à fait. Reste néanmoins qu’à mesure que s’allonge la liste des soutiens extérieurs, rétrécit celle de ses camarades de parti pouvant espérer une place sur la liste. C’est du moins ce que l’on peut conclure à la lecture de Presse‐Océan, mardi 19 novembre. « Il y aura des déçus au PS, dont le poids s’est effondré », explique le journaliste Emmanuel Vautier en faisant le compte des places exigées par ces anciens et nouveaux alliés. Résultat, elles seront plus rares que d’habitude pour le PS nantais et le vote organisé début décembre au sein du parti pour valider la liste risque de s’avérer d’autant plus tendu.
Certains le regarderont de loin. Dans le même article, Emmanuel Vautier révèle les noms de quelques uns des adjoints écartés ou partant. Au rang de ceux là, on compte – entre autres – l’adjoint (PS) à l’urbanisme Alain Robert (PS), l’adjointe (PS) chargée des jardins Fabienne Padovani (PS …