Un journaliste à terre
Casque estampillé « presse » vissé sur la tête, visage blême. La photo du jeune photojournalisme toulousain Valentin Belleville a ému les réseaux sociaux ce week‐end.
Samedi, 16h40, place du Capitole : l’ambiance est électrique. A une cinquantaine de mètres des manifestants, trois photographes Ulrich Lebeuf (Libération), Eric Lerbret (indépendant) et Valentin Belleville (Hans Lucas) travaillent. « J’entends une très forte détonation et une vive douleur me saisit, ma main agrippe machinalement l’arrière de ma cuisse », raconte Valentin Belleville à Mediacités. Il dit avoir été touché par une grenade de désencerclement.
Le journaliste est rapidement pris en charge par des « street medics ». Sa cuisse et ses chaussures gardent les stigmates de la violence du choc.
Touché.
Acte XIII, 16h40 Place du Capitole, à Toulouse. Isolés, avec 2 photographes dont @ulebeuf de @libe, 2 grenades GLI F4 explosent à nos pieds. Nous étions identifiés presse : casques, brassard, boitiers pro.
On sera sur le terrain samedi prochain. On s’arrête pas. pic.twitter.com/SVmWD84hEz
— Valentin Belleville (@ValBelleville) 10 février 2019
Les trois photojournalistes sont sûrs d’eux, ils ont été pris pour cibles par les forces de l’ordre. Un fait que semble contester la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de Haute‐Garonne auprès de l’AFP : « Il n’y a pas d’éléments pour dire si …