Selon un article du Monde, rapportant un travail de compilation de l’association Zero Waste Toulouse, l’incinérateur d’ordures ménagères de Toulouse a rejeté 322 tonnes d’oxydes d’azote dans l’atmosphère en 2020. C’est plus du double de celui de Calce, dans les Pyrénées‐Orientales, qui est pourtant le deuxième plus gros émetteur de France (156 tonnes émises). Entre 2015 et 2020, les rejets de l’usine ont bondi de 60 % alors que sa capacité d’incinération est restée stable, note Le Monde.
En 2021, l’incinérateur a dépassé la valeur limite règlementaire de concentration (200 mg/Nm3) six mois de l’année, en mars, avril, juillet, septembre, octobre et novembre. En mars, une pointe à 251 mg/Nm3 a été atteinte. Une exception en France car les dix plus gros incinérateurs français affichent des concentrations moyennes annuelles sous la barre des 80 mg/Nm3, relate encore Le Monde.
Du fait de sa vétusté et de son obsolescence, l’usine toulousaine n’aura pas à se conformer à cette norme européenne mise en place en 2019 et applicable en 2023. Un seuil de 150 mg/Nm3 lui a été accordé. Son avenir se décline en trois options : rénovation, reconstruction et maintien en l’état. « Les deux premiers scénarios aboutiraient à une mise en service en 2032 (pour un coût estimé entre 259 et 286 millions d’euros pour la premi …