C’est un communiqué de la CGT du CHU de Toulouse qui a sonné l’alerte. Depuis plusieurs mois, un afflux anormal d’enfants et adolescents en détresse est constaté aux urgences pédo‐psychiatriques du CHU de Toulouse. « C’est une crise psychiatrique liée à l’épidémie de Covid et nous ne sommes malheureusement pas arrivés au sommet de cette vague », prévient Jean‐Philippe Raynaud, chef du service psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du CHU de Toulouse.
Habituellement, l’hôpital des Enfants accueille en moyenne 8 à 10 jeunes par jour, après un passage par les urgences pédo‐psychiatriques. « Aujourd’hui, ils sont en moyenne une vingtaine. Beaucoup ont entre 10 et 15 ans, mais nous avons également de grands ados qui sont redirigés vers les services psy du CHU pour les adultes », précise Sarah Viguier, directrice de l’hôpital des Enfants.
Parmi les pathologies observées chez ces jeunes patients toulousains : des jeunes filles souffrant de graves anorexies, des adolescents entrés dans la schizophrénie, et d’autres ayant attenté à leur vie, un phénomène en hausse chez les moins de 17 ans, selon une récente étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanie. « Les causes de ces maladies sont en général multi‐factorielles, mais les longues périodes de confinement peuvent en avoir été le déclencheur, explique …