Manque de personnel pour réaliser les enquêtes après signalement d’enfants en danger et pour assurer le suivi des mesures de protection, manque de places dans les structures d’accueil… Depuis 2019, les agentes de l’aide sociale à l’enfance en Haute‐Garonne (ASE 31) dénoncent l’incapacité de leur service à assurer correctement sa mission. Ce lundi matin 17 janvier matin, à Toulouse, malgré les – 2°C, elles étaient un peu moins d’une centaine – en majorité des femmes – à manifester devant le siège du conseil départemental, dont dépend leur administration.
« Un enfant identifié comme ayant besoin de soin et d’un suivi psychologique a trouvé une famille d’accueil en novembre, trois mois après l’ordonnance de placement et sans n’avoir jamais reçu de soin », raconte Aurélie, référente aide sociale à l’enfance (ASE) à Frouzins, en Haute‐Garonne. « Résultat, l’enfant a craqué et développé un comportement violent, poursuit‐elle. La famille d’accueil a jeté l’éponge au bout d’un mois. Nous avons trouvé un nouveau lieu d’accueil en urgence, mais c’est temporaire et il n’a toujours pas de suivi médical. » Faute de familles d’accueil en nombre suffisant, les enfants placés atterrissent parfois bien loin de la Ville Rose. « On nous suggère de placer des enfants âgés de 1 ou 2 ans à Perpignan ou, au mieux, près de Saint Gaudens », constate Véronique, sa collègue puéricultrice.
Une crise durable
Le problème n’est pas nouveau. Fin 2019, la mobilisation massive de ces professionnelles avait donné lieu à un « Plan …