Vingt‐deux paires de 27–30, 42 de 35–38, 72 de 43–46, 51 de 47–50… Ce dimanche, pour le 71ème atelier de tri, deux heures suffisent aux bénévoles de l’association Sock en stock pour mettre en carton 287 paires de chaussettes. Les plus petites tailles seront envoyées à des femmes et enfants ukrainiens dont les conditions de vie ont été bousculées par la guerre. « On n’y pense pas, mais c’est un besoin essentiel », rappelle Nathan Bounie, 32 ans, enseignant au lycée à Armentières, qui est l’un des deux initiateurs du projet.
Les chaussettes figurent parmi les vêtements les moins donnés par les particuliers ; de nombreuses associations doivent en acheter chaque hiver. « Ça gêne les gens de donner des sous‐vêtements, ça touche à l’intime », explique Nathan Bounie. Avec sa compagne Léa Gonzalez, avocate en droit du travail, ils ont décidé de combler ce manque en tirant profit d’un des plus grands mystères de notre temps : celui des chaussettes orphelines.