C’est un ballet de blouses roses qui virevoltent dans tous les sens. Ce mardi 3 octobre après‐midi, l’hôpital Victor Provo de Roubaix arbore les couleurs de la lutte contre le cancer du sein. Associatifs, professionnels de la santé, responsables administratifs… derrière de larges tables en bois, tous les acteurs concernés tentent de sensibiliser les passants à l’importance du dépistage et aux risques encourus. Mais malgré leurs montagnes de prospectus et leur pin’s en forme de ruban de l’action « octobre rose », ceux‐ci se font rares.
Dans la masse de blouses colorées, trois femmes se distinguent par leur large sourire et leur bonne humeur. Elles s’appellent Messaouda Aouadji, Amel Attia et Christèle Beggar. Elles sont médiatrices santé.
« On accompagne des personnes qui sont éloignées du système de santé et qui ont des difficultés », explique l’énergique Amel Attia. En d’autres termes, les médiatrices sont celles qui récupèrent, un à un, les habitants les plus précaires, ceux qui font passer leur santé en dernier. Actions de sensibilisation – comme ce 3 octobre à l’hôpital roubaisien -, aide administrative pour remplir des papiers ou encore porte‐à‐porte : les journées des médiatrices ne se ressemblent jamais. « Moi, j’ai été tracter dans des pharmacies, chez le dentiste, chez le kiné… », retrace Amel.