Le chiffre fait froid dans le dos. L’année dernière, en France, les services de sécurité ont recensé 271 000 victimes de violences conjugales. Un nombre qui a doublé depuis 2016 en raison du « contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes », selon le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) du ministère de l’Intérieur.
La Loire‐Atlantique ne fait pas partie des départements les plus touchés par ces drames. On compte en 2023, 8,1 victimes pour 1 000 habitantes de 15 à 45 ans, contre plus de 15 dans le Pas‐de‐Calais ou 14 dans le Nord et la Somme. Entre 2021 et 2023, ce nombre a augmenté de 1,6 % en Loire‐Atlantique contre plus de 4 % dans 6 départements français (Loir‐et‐Cher, Alpes‐de‐Haute‐Provence, Somme, Tarn‐et‐Garonne, Pas‐de‐Calais et Seine‐Maritime).
Faut‐il encore le rappeler : la quasi‐totalité de ces victimes sont des femmes, dont 30 000 ont eu besoin en 2023 d’un hébergement d’urgence pour se protéger du conjoint violent. Problème : notre pays ne compte que 10 000 places d’hébergement d’urgence pour ces victimes. Ce, malgré l’engagement pris par le président de la République, le 25 novembre 2017, de faire de la lutte contre les violences faites aux femmes « le premier pilier de la grande cause des quinquennats pour l’égalité entre les femmes et les hommes ».