Les coopératives funéraires veulent « mettre fin à l’exploitation du chagrin »

Refuser que les pompes funèbres soient des commerces comme les autres : c’est avec cette ambition que la première coopérative funéraire française est née à Nantes en 2016. Depuis, le concept fait progressivement des petits à Lille, Lyon, Toulouse et aux quatre coins de la France. Un modèle d’avenir ?

Coopératives funéraires
Depuis 2016, une dizaine de coopératives funéraires se sont créées aux quatre coins de la France avec une ambition : installer un mode de fonctionnement alternatif à celui des grands groupes privés. Illustration : Nicolas Barriquand / Mediacités

C’est un bâtiment en briques rouges comme la banlieue lilloise en compte tant. Pas de devanture, pas de vitrine. Seul l’interphone permet de se rassurer : sous les étiquettes d’un cabinet de courtage en assurance et d’une clinique spécialisée dans les implants capillaires, l’inscription « coopérative funéraire ». Nous sommes au bon endroit.

« On est presque invisibles mais le propriétaire refuse que nous installions une enseigne, regrette Séverine Masurel, cofondatrice de l’entreprise de pompes funèbres créée en janvier 2022. En revanche, qu’il n’y ait pas une vitrine avec des fleurs en plastique et une collection glauque de plaques en marbre, c’est normal : on n’est pas là pour ça. À partir du moment où elles poussent notre porte, nous voulons que les familles se sentent apaisées et non oppressées. »

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Par Matthieu Slisse

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