L’Etat remet le couvert. Dix ans après le Grenelle de l’environnement, la loi alimentation vient de renouveler le cap en faveur du bio. D’ici 2022, les cantines scolaires devront afficher 50 % d’achats de produits “sous signe de qualité” et au moins 20 % issus de l’agriculture biologique.
Une nouvelle échéance que Toulouse aborde avec sérénité. « Aujourd’hui, 27 % de nos achats sont certifiés bio », se satisfait Sandra Estrade, directrice de la cuisine centrale de Toulouse. « C’est déjà pas mal », commente Martine Susset, élue municipale en charge de la Restauration, tout en indiquant que le bio progresse « de 1,5% par an environ ». « On ne veut pas faire du bio pour du bio. On avance pas à pas », poursuit‐elle.
L’état des lieux
En 2013, sous la mandature de Pierre Cohen, la ville faisait pourtant mieux. Le travail amorcé par Elisabeth Belaubre, alors élue adjointe en charge de la Restauration scolaire, avait fait grimper le taux d’achat de bio à plus de 33 %. Mais l’année suivante, à son arrivée au Capitole, Jean‐Luc Moudenc décide de réorienter cette politique. Désormais, priorité sera donnée au “local”. Une notion qui ne correspond à aucune norme précise. « 90 % du bio que nous servons aujourd’hui provient du Sud‐Ouest », assure la directrice de la cuisine centrale.
Mais qu’en est‐il lorsque l’on se penche sur le contenu des assiettes toulousaines ? « Il y a beaucoup de produits en conserve ou ultra‐transformés. La purée, c’est des flocons ! », lance Sandrine Lefèvre, une maman membre du collectif Qualité Cantines Toulouse …