Ils ont dû se convertir à l’enseignement à distance du jour au lendemain. Qu’ils soient professeurs, élèves ou parents, ils se sont retrouvés embarqués dans l’école virtuelle en quelques heures.
Dès les premières semaines du confinement, l’Éducation nationale s’est aperçue que des élèves disparaissaient des radars. Ils seraient « 5 à 8 % », selon le ministre de l’Éducation Jean‐Michel Blanquer. Et au niveau local ? Difficile de le savoir. L’Académie de Toulouse sonde les établissements sur cette question mais refuse de communiquer. Muriel Paletou, présidente de la Fédération des parents d’élèves de la Haute‐Garonne (FCPE), estime que le décrochage concerne « 20 à 25 % des élèves tous niveaux confondus du primaire au lycée ». Des taux qui monteraient, poursuit‐elle, « jusqu’à 50 % dans les lycées professionnels selon les chefs d’établissements ». De son côté, la mairie de Toulouse avance le chiffre de 1,5 % d’enfants ayant perdu tout lien avec l’école primaire.
Pour lutter contre ce décrochage, il a fallu relever deux grands défis : assurer l’accès de tous à un équipement informatique ; et maintenir le lien pour accompagner au mieux les élèves en difficulté.
Lutter contre la fracture numérique
À Toulouse, comme ailleurs, les professeurs ont vite été confrontés à la fracture numérique. La plupart des établissements scolaires, le plus souvent les collèges et lycées, disposent d’un Environnement numérique de travail (ENT). Grâce à ces plateformes en ligne, les professeurs peuvent théoriquement entrer en contact et échanger des documents avec les élèves. Encore faut‐il que les familles soient équipées de matériel informatique. « Dans ma classe de 5ème, sur 24 élèves, seuls …