Ils sautent de mur en mur et atterrissent en salto, courent sur des poutres métalliques ou se projettent d’obstacle en obstacle avec une fluidité impressionnante. Ce ne sont pas des cascadeurs, mais des athlètes d’un genre particulier. Depuis quelques années, ils bombardent les réseaux sociaux de leurs performances artistiques, à l’image de la championne du monde 2018 Lilou Ruel. Ce qu’ils pratiquent, c’est le Parkour, un sport urbain né en France dans les années 1990.
Apparu dans les banlieues sud de Paris, le Parkour « permet de se déplacer efficacement, sans matériel », décrit Yoann Ferreira, coordinateur sportif au club roubaisien Parkour 59. Ce passionné de 33 ans connaît bien le sujet. Et pour cause, « ça fait la moitié de ma vie que je fais ça », sourit‐il.
Dans un immense hangar – la Free’ch – reconverti en salle d’entraînement, rue de Babylone, les quelque 400 adhérents peuvent rebondir sur des murs aménagés, perfectionner leurs saltos dans une salle sécurisée ou encore s’initier au “chase tag”, sport dérivé du Parkour plus connu sous le nom du jeu du chat et de la souris.