Le roller derby : plus qu’un sport, un espace de militantisme LGBT et d’inclusion

[SÉRIE 3/6] Quasi inexistant en France il y a une quinzaine d’années, le roller derby rassemble aujourd’hui près de 5 000 licenciés sur le territoire. À Nantes, 200 d’entre eux chaussent chaque semaine leur roller quad. Une discipline de contact devenu un mouvement culturel et social qui renverse l’ordre du genre au sein d’une institution, le monde sportif, bastion de la masculinité.

A l’occasion du West Track Story, les duc.hesses de Nantes affrontent Dock City (Gotheryburg, Suède) au gymnase de la Bottière à Nantes, en juin 2023. Photo Clémence Curty
À l'occasion du West Track Story, les Duc.hesses du Nantes roller derby affrontent Dock City (Gothembourg, Suède) au gymnase de la Bottière à Nantes, en juin 2023. Photo : Clémence Curty

Il est 20h30 ce lundi 24 juin. Et comme chaque semaine, l’entraînement des handballeurs se termine dans le gymnase municipal de la Bottière à Nantes. Les hommes du RACC Handball quittent la salle pour la laisser aux joueuses du roller derby. Alors que les « jammeuses » et les « bloqueuses » s’activent à tracer leur terrain avec de l’adhésif, les licenciés du hand se retrouvent à la buvette. Entre deux canettes, les regards se tournent vers l’entraînement des filles chaussées des patins quads. « Ouah, ça commence fort ce soir, viriles ! », lâche l’un des handballeurs.

Derrière la baie vitrée du bar du gymnase, les réactions de ces hommes n’arrivent pas jusqu’aux oreilles des joueuses. Et c’est tant mieux. De l’autre côté de la vitre, on ne plaisante pas avec les propos sexistes. On les condamne même.

Né au siècle passé aux États‐Unis, le roller derby a véritablement pris son essor au début des années 2000, grâce à des ligues féminines comme la Texas Rollergirls fondée en 2003. Ces pionnières ont redéfini la pratique en y apportant des valeurs féministes, transformant le roller derby en un espace d’émancipation et de lutte contre toutes les discriminations.

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Par Antony Torzec

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