Aucune tourelle de Poudlard à l’horizon. Seul l’emblématique château d’eau en béton émerge au loin de la cime des cèdres. En cette fin du mois de juin, sur la plaine des jeux du parc de Parilly, poumon vert du sud‐est de l’agglomération lyonnaise, une vingtaine de joueurs – de « joueureuses », diraient les principaux intéressés – s’affrontent pour une partie de quadball. Signe distinctif : tous courent sur le terrain avec un tube de PVC bleu ou rouge entre les jambes. Autre particularité : les équipes mêlent femmes, hommes et autres genres [lire plus bas] dans une mixité totale et revendiquée.
Inspiré du quidditch, le sport imaginaire d’Harry Potter sur balais volants, le quadball reprend les codes de la saga de J.K.Rowling. De part et d’autre du terrain, trois anneaux, plus ou moins hauts, font office de buts. Comme à l’école des sorciers, les « poursuiveurs » tentent de lancer à travers eux le « souafle », un ballon de volley, quand les « batteurs » essaient de les disqualifier en les touchant avec un des « cognards » (ou « dodgeballs »), autres balles du jeu.
Vingt minutes après le début de la partie, le « vif d’or » (ou « flag ») entre enfin sur le terrain. Soit une balle de tennis accrochée au short d’un joueur tout de jaune vêtu, que des « attrapeurs » ont pour mission… d’attraper …