Cumul des mandats dans le temps : le hit‐parade des élus de Haute‐Garonne

Les 17 principaux élus de Haute-Garonne ont cumulé 768 années de mandats. Soit 45 ans par élu en moyenne ! Un constat édifiant qui pose la question de la limitation du cumul des mandats dans le temps.

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Gérard Bapt, grand champion de notre classement départemental du cumul des mandats dans le temps © Christophe Morin / IP3 / MaxPPP.

Votée en 2014, la loi interdisant le cumul des fonctions exécutives locales avec le mandat parlementaire entre en vigueur en juillet. Avant d’être élu président de la République, Emmanuel Macron proposait d’aller plus loin encore. « Nous instaurerons le non‐cumul des mandats dans le temps. On ne pourra exercer plus de trois mandats identiques successifs », écrivait‐il dans son programme. Tiendra‐t‐il promesse ? En attendant de le savoir, Mediacités a patiemment recensé le nombre et la durée des mandats des 17 principaux élus de Haute‐Garonne.

Ce calcul comporte bien sûr quelques biais : un mandat de simple conseiller municipal n’est pas comparable à celui de maire. Notre classement a pourtant le mérite de mettre en lumière l’immuabilité du paysage politique haut‐garonnais. Nos 17 élus ont cumulé ensemble 768 années de mandats… soit 45 ans et 9 mandats par élu en moyenne ! Six hommes se partagent le haut du tableau et comptent à eux seuls 501 années de mandats.
Gérard Bapt, notre grand champion du cumul des mandats dans le temps
Gérard Bapt occupe la tête du classement. Le député socialiste atteint l’âge canonique de 107 ans de vie d’élu. « Merci d’avoir fait le comptable », s’en amuse‐t‐il en apprenant la nouvelle.

Le président Georges Pompidou a encore un an à vivre en 1973 quand Gérard Bapt fait son entrée au conseil général. Suppléant malheureux aux législatives de 1973 face à Pierre Baudis, le jeune élu socialiste est élu député en 1978 à la faveur d’un redécoupage des circonscriptions électorales. Exceptée une courte parenthèse de 1993 à 1997, il est réélu à l’assemblée nationale jusqu’à aujourd’hui. Entre temps, le médecin cardiologue découvre le mandat de conseiller municipal à Toulouse en 1983, puis s’éloigne de la Ville rose …

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Par Gael Cérez

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