Les pro‐A69 brandissent leur légitimité démocratique pour clore les débats

Convaincus que l’A69 doit être achevée, les soutiens locaux au projet d'autoroute Toulouse-Castres opposent légitimité politique ou croyances économiques aux arguments des scientifiques.

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Le sénateur Philippe Folliot interpellé par un opposant à l'entrée de la réunion du 13 octobre, à Castres. / Crédit photo Anouk Passelac

10 000 personnes se réunissent le 21 octobre près de Castres pour protester contre la construction de l’A69 ? « Ce sont des gens de Toulouse, de Paris, qui sont loin des préoccupation des Sud‐Tarnais qui ont des difficultés d’accès à la métropole », minimise le député Renaissance Jean Terlier. Un récent sondage indique que 61 % des habitants du Tarn et de la Haute‐Garonne sont favorables à l’abandon de l’A69 ? Les soutiens politiques à l’A69 ont été élus en portant ce point dans leur programme, rappelle le député. Impossible donc de renier leur positionnement. « La démocratie s’est exprimée, estime‐t‐il. Les travaux doivent se poursuivre. »

Brandir leur légitimé démocratique plutôt que répondre sur le fonds aux arguments, la position du parlementaire est partagée par bon nombre de partisans de l’autoroute. Ces élus locaux « qui portent la légitimité démocratique du territoire » ont, dans « une très large majorité, réaffirmé leur soutien à l’A69 », a indiqué Pierre‐André Durand, le préfet d’Occitanie, à la fin d’une réunion organisée, le 13 octobre, à Castres. 

Respecter l’État de droit
Favorables à la privatisation des routes, ces élus n’étaient pas nombreux à vouloir s’exprimer à l’issue de ce rendez‐vous. Pascal Bugis, le maire divers droite de Castres, a quitté la réunion préfectorale en cours de route, après la prise de parole de Didier Cujives, vice‐président (PS) de la Communauté de communes des Coteaux du Girou, dans le nord‐est de la Haute‐Garonne, et opposé à l’infrastructure.

« On a …

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Par Anouk Passelac

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