Le maire de Toulouse promet de suspendre les vols commerciaux à l'aéroport entre minuit et 6 h. Une conversion soudaine qui peut paraître surprenante.
La suppression des vols commerciaux à l’aéroport entre minuit et 6 h du matin est « une nécessité pour la tranquillité des nuits des Toulousains », écrit Jean‐Luc Moudenc au détour d’un document de 17 pages remis lundi 3 février aux journalistes à l’occasion d’une conférence de presse consacrée essentiellement aux questions de sécurité dans le cadre de la campagne électorale.
Cette soudaine conversion du maire sortant de Toulouse en faveur d’un couvre‐feu à Blagnac peut paraître surprenante. La municipalité avait en effet refusé de suivre en juillet 2019 la demande récurrente du collectif contre les nuisances aériennes de l’agglomération toulousaine (CCNAAT), qui avait réclamé en vain à la Préfecture que cette mesure soit inscrite à l’ordre du jour de la dernière commission consultative de l’environnement de l’aéroport. Chantal Demander, présidente du CCNAAT, a même claqué la porte de cette réunion, le 15 octobre dernier.
Un enjeu économique et électoral
Jean‐Luc Moudenc prend toutefois soin de préciser que le trafic de marchandises, jugé nécessaire à l’économie locale, serait exclu de l’interdiction des vols de nuit. Soit 4 à 5 avions quotidiens affrétés par des entreprises spécialisées dans les livraisons‐express (TNT, DHL, Fedex, etc), selon l’enquête de Mediacités. Le maire de Toulouse se démarque ainsi de la liste Archipel Citoyen, présentée comme son principal concurrent et accusée de se livrer à une campagne « d’avion‐bashing ».
Antoine Maurice (EELV) défend un couvre‐feu total, comme à Orly, et propose …