Le bilan mitigé de la rénovation des quartiers populaires

Vingt ans après le lancement des grands chantiers de rénovation urbaine, plus de 500 quartiers ont été transformés. Mais pour l'économiste Sylvain Chareyron, si la pauvreté a été réduite et si la perception des habitant s'est améliorée, leur attractivité reste faible.

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37 millions d’euros seront investis d’ici à 2035 pour réhabiliter la tour Renoir du quartier de la Concorde à Faubourg de Béthune. Une opération symbole du programme de renouvellement urbain mené par Lille Métropole Habitat. Photo Matthieu Slisse / Mediacités

Au début des années 2000, les journaux télévisés montraient les images de barres HLM construites après la Seconde Guerre mondiale s’effondrant suite au dynamitage de l’ensemble. Ces démolitions ont été organisées nationalement à partir de 2004 dans un programme de renouvellement urbain de grande ampleur. Ce programme visant à restructurer les quartiers, à accroitre la mixité sociale, à soutenir le développement durable et à réduire les inégalités se poursuit aujourd’hui.

Pour atteindre ces objectifs, le programme de renouvellement agit sur la forme des quartiers en démolissant, par exemple, les grands ensembles pour construire à la place des immeubles de tailles plus réduites, en réhabilitant les immeubles dans certains cas et en installant des équipements et des services dans les quartiers (écoles, parcs, médiathèques).

Vingt ans après le début des opérations, quelles ont été les réalisations du programme et quels en ont été ses effets ?
48,4 milliards d’euros d’investissement
Le Programme national de renouvellement urbain (PNRU) de 2004, auquel a succédé en 2014 le Nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU), toujours en cours, a visé des quartiers considérés comme étant « en difficulté », souvent localisés en périphérie des grandes agglomérations et généralement classés en zone urbaine sensible (ZUS). Cette classification était en partie basée sur la présence de grands ensembles mais également sur des critères socio‐économiques comme le déséquilibre entre le nombre d’habitants dans une localit …

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Par Sylvain Chareyron / The Conversation

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