Alors que les élus du conseil régional ont voté la procédure d’attribution des lignes TER reliant les Hauts-de-France à Paris, le vice-président en charge des mobilités a qualifié la région de « vache à lait » de la SNCF. Est-ce vraiment le cas ?
Question de Clarisse à Mediacités : « Les régions sont‐elles la « vache à lait » de la SNCF comme l’affirment Xavier Bertrand et Franck Dhersin ? »
Bonjour Clarisse, merci pour votre question. Vous faites sans doute référence à une phrase choc prononcée par Franck Dhersin, vice‐président de la région Hauts‐de‐France en charge des mobilités, lors du conseil régional du 17 novembre : « Ce sont les régions qui financent la SNCF. Le TER est la vache à lait de la SNCF. » Ce jour‐là, les élus régionaux se sont prononcés en faveur du lancement de la procédure d’attribution des lignes TER reliant la région à Paris à l’horizon 2026. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la hache de guerre est loin d’être enterrée entre la région et la SNCF.
Face à de trop nombreux retards et annulations, le président des Hauts‐de‐France Xavier Bertrand avait suspendu le versement de la collectivité au groupe ferroviaire en novembre 2021… avant de le rétablir quatre mois plus tard, considérant que la situation s’était améliorée lors de cette période. Mais, faute de gage de qualité sur la durée, la région a quand même poussé la société des chemins de fer vers une éventuelle sortie. D’ici à 2025, l’intégralité des lignes de la région seront ouvertes à la concurrence, comme la loi l’oblige. Une situation qui aurait pu être retardée par la collectivité, en renouvelant sa convention avec le groupe ferroviaire avant 2023. « J’aurais pu signer un contrat avec la SNCF pour dix ans et repousser l’ouverture à la concurrence à 2030 mais nous voulons un meilleur service », a ainsi expliqué Franck Dhersin en mars dernier. On peut donc s’attendre à ce que d’autres opérateurs que la SNCF transportent les habitants des Hauts‐de‐France à partir de 2025.