Depuis 2021, toutes les stations de métro de la métropole lilloise sont équipées de portiques anti-fraude. Une mesure dissuasive, à l’efficacité discutable.
Question de PH à Veracités. Quel est le coût des portillons anti‐fraude ? Et que deviendraient‐ils si le principe de gratuité était adopté un jour ? »
Bonjour PH, merci pour votre question.
Certains d’entre nous s’en souviennent : il y a seulement quelques années, les stations du métro lillois n’étaient pas encore encerclées par des portiques anti‐fraude. Ces installations, considérées comme la formule miracle pour faire diminuer le taux de resquilleurs, ont fait leur apparition à l’entrée des stations dès 2017, pour une mise en place totale en 2021. Pour équiper l’intégralité de son réseau, la Métropole européenne de Lille (MEL) a déboursé 60 millions d’euros, soit une moyenne d’un million par station.
Lors de la signature de la concession de service public qui lie la MEL à Keolis pour l’exploitation de son réseau de transports en commun, en 2018, la collectivité avait tablé sur un objectif ambitieux : faire baisser le taux de fraude, établi à 12 % en 2018, à 5 % en 2024. Et pour cela, rien de tel que la mise en place de portiques à l’entrée des stations. Un point de fraude peut entraîner jusqu’à 800 000 euros de perte annuelle. On comprend mieux pourquoi la MEL s’en mêle…