Le député de l’Oise du Rassemblement national Michel Guiniot veut rétablir la Picardie et le Pas-de-Calais comme régions de plein exercice. Une proposition de loi qui étonne un de nos lecteurs mais qui fait écho à un projet de réforme territoriale d’Emmanuel Macron.
Question de Kamel à Mediacités. « J’ai lu qu’un député du Rassemblement national voulait supprimer la région Hauts‐de‐France qui vient à peine d’être créée, c’est vraiment sérieux ? Quels sont ses arguments ? »
Bonjour Kamel. Merci pour ces questions.
Le 21 février, le député de l’Oise et conseiller régional du Rassemblement national, Michel Guiniot, a effectivement déposé une proposition de loi de visant à supprimer la région des Hauts‐de‐France. La proposition peut surprendre sept ans à peine après la fusion qui lui a donné naissance, le 1er janvier 2016, dans la foulée de la réforme territoriale qui a réduit le nombre des régions en métropole de 22 à 13.
Signée par l’ensemble des députés du RN et par le chef de Debout La France, Nicolas Dupont‐Aignan, elle affiche l’ambition de restaurer le Nord‐Pas‐de‐Calais et la Picardie comme « régions de plein exercice ». Pour ce faire, elle préconise d’organiser un référendum pour « demander aux électeurs inscrits dans les communes des départements de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme, s’ils souhaitent que la région Picardie soit rétablie. »
« Nous sommes en osmose avec Michel sur ce sujet, souligne Philippe Eymery, vice‐président du groupe RN au conseil régional des Hauts‐de‐France. Dès 2015, nous nous opposions à cette fusion. D’ailleurs, pendant la mandature 2015–2021, nous avons toujours parlé, dans notre communication et jusque sur notre papier à en‐tête, du conseil régional Picardie et Nord‐Pas‐de‐Calais. »
« La fusion de nos deux régions aura été un échec financier, humain et géographique, dénonce Michel Guiniot, dans une vidéo le 11 mars. Elle nous coûte plus cher, éloigne les citoyens et les collectivités locales des centres de décision ainsi que les élus des électeurs. ». L’amertume de voir « la Picardie, berceau de la France » réduite au rang de « parent pauvre de la nouvelle région » transparaît tout au long de son argumentaire. Mais c’est surtout l’absence de gains économiques liés à la fusion qui justifient, selon lui, le divorce.
Les Hauts‐de‐France, un échec financier ?
« La réforme territoriale …