110 000 arbres à planter pour Laurence Garnier, 25 000 pour Johanna Rolland, 11 "mini-forêts" pour Valérie Oppelt... En matière d'écologie, les candidats aux élections municipales à Nantes font feu de tout bois. Une inflation de promesses qui conduit une lectrice de Mediacités à s'interroger sur leur sincérité et leur utilité.
Question posée par Dominique sur Veracités : « Les mesures concernant la nature en ville reviennent souvent pendant la campagne à Nantes. Il y a une sorte de surenchère de tous bords notamment sur le nombre d’arbres à planter. Ces mesures sont‐elles sincères ? Peut‐on parler pour certains de greenwashing ? »
Bonjour,
La végétalisation urbaine, et plus généralement l’écologie, sont en effet des thèmes centraux de la campagne électorale. À Nantes, comme un peu partout ailleurs, les propositions sur la place et le rôle de la nature en ville affluent. Cette considération portée à la question écologique par les différents candidats reste relativement nouvelle, ce qui interroge parfois sur la part d’opportunisme qu’elle recèle. Le « greenwashing » ou écoblanchiment, vise à améliorer l’image écologique des candidats, via des propositions parfois trompeuses ou purement cosmétiques. Si nous ne nous lancerons pas dans une tentative d’évaluation de la sincérité des candidats, nous pouvons néanmoins vous apporter quelques éléments de réponses, en ce qui concerne notamment les promesses des candidats en matière de plantation d’arbres.
Un premier point : si la situation est évidemment perfectible, Nantes semble en la matière avoir un peu d’avance sur le reste des grandes villes françaises. Selon l’Observatoire des villes vertes, établi tous les trois ans par l’Unep (Union nationale des entreprises du paysage) et Hortis (une organisation regroupant les responsables d’espace nature en ville), la ville se classe deuxième en 2020 au niveau national, devancée par Angers. C’était déjà le …