Roubaix bashing, menaces de mort, procès : retour sur la semaine de l’horreur de Guillaume Delbar

Depuis la diffusion d’une émission de Zone interdite sur M6 fin janvier, le maire de Roubaix fait face à un tombereau de critiques. Peu - voire pas - soutenu par la majorité régionale, hué par l’opposition locale, pointé du doigt sur les réseaux sociaux, l’élu reçoit même des menaces de mort. Seul soulagement : son procès pour « détournement de fonds par négligence » devrait être reporté.

Guillaume Delbar
Guillaume Delbar. Photo : capture d'écran Zone interdite, janvier 2022.

Dimanche 23 janvier : l’émission Zone interdite met le feu aux poudres
La semaine n’a même pas débuté que les réseaux sociaux s’emballent déjà. Dimanche 23 janvier, la chaîne de télévision M6 diffuse une nouvelle émission de Zone interdite intitulée Face au danger de l’islam radical, les réponses de l’État. On y découvre, en préambule, l’histoire de l’association roubaisienne Ambitions et initiatives pour la réussite (AAIR), un organisme de soutien scolaire qui semble aussi dispenser des cours coraniques. Soutenue financièrement par la mairie de Roubaix jusqu’à cet été, AAIR, accusée de prosélytisme, a depuis fermé ses portes. Mais la réaction très tardive de Guillaume Delbar est largement pointée du doigt. L’édile de la ville avait en effet été alerté dès le 24 octobre 2020 par un jeune juriste roubaisien, Amine Elbahi.

Après avoir refusé catégoriquement les demandes d’interview de l’équipe de Zone interdite, le maire de Roubaix est finalement filmé en caméra cachée. Il nie d’abord les accusations qui pèsent sur l’association. « Je suis allé quinze fois les voir, ils font un travail remarquable dans le soutien scolaire. Je n’ai pas vu le début d’une marque de prosélytisme. » Avant de lâcher, du bout des lèvres : « Cours coraniques, ça ne veut pas dire djihad et tout… »

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Par Brianne Cousin et Jacques Trentesaux

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