Les informations à retenir à 23 h
- L’abstention au second tour des régionales et des départementales est restée tout aussi massive qu’au premier. Elle est estimée à 66,8 %
- Avec 52,37 % % des suffrages, Xavier Bertrand remporte une victoire nette, un score légèrement supérieur au cumul de ses voix au premier tour et de celles de la liste LREM de Laurent Pietraszewski. Sa liste décroche 110 sièges. C’est 5 de moins qu’en 2015.
- Avec 25,65 % des voix, le RN perd 27 points par rapport au score de la liste de Marine Le Pen au second tour des élections de 2015. Il passe de 40 à 32 sièges. Mais il en avait conquis 54 en 2015 avant de subir de nombreuses départs.
- Avec 21,4 à 22 % des voix, la liste de Karima Delli progresse de 2 points par rapport au 1er tour. La gauche et les écologistes vont faire leur retour au conseil régional avec 28 élus.
22h46 : DEPARTEMENTALES – Les écologistes dont leur entrée au conseil départemental du Nord pour la première fois de leur histoire en ravissant les cantons de Lille 3, 4 et 5. Ce dernier, situé à 100 % sur le sol lillois, était le canton socialiste historique. Il signe l’agonie du socialiste dans la capitale des Flandres. Dans le Nord, la gauche n’obtient que 16 cantons sur 41. En revanche, elle progresse dans le Pas‐de‐Calais, qui demeure le seul département des Hauts‐de‐France à gauche avec 24 cantons sur 39.
Marine Le Pen et Steeve Briois l’emportent à Hénin‐Beaumont avec 59,7 %. C’est une maigre consolation pour la présidente du Rassemblement national. Outre le faible score décroché aux Régionales, son parti recule aux départementales et ne garderait que 3 des 12 cantons obtenus en 2015 sur l’ensemble des 5 départements des Hauts‐de‐France.
22h21 : DEPARTEMENTALES – Didier Manier, chef de file des socialistes au département du Nord, est réélu (à 53,2 %) avec son binôme Françoise Martin sur le canton de Villeneuve d’Ascq face au binôme Modem‐LREM Christian Carnois‐Delphine Garnier (46,8 %).
22h05 : DEPARTEMENTALES - Le binôme Laurent Degallaix‐Valérie Létard bat à Valenciennes avec 52,2 % des suffrages le binôme de vice‐présidents sortants Geneviève Mannarino‐Yves Dusart (47,8 %).
21h48 : DEPARTEMENTALES – A Lambersart, le duel fratricide entre binômes de droite tourne à l’avantage de Jacques Houssin‐Marie‐Laurence Fauchille (57,7 %) face à la vice‐présidente sortante Brigitte Astruc‐Daubresse et au co‐président du groupe UPN Olivier Henno (42,3 %). Un nouveau coup dur pour le « clan Daubresse ».
21h35 : DEPARTEMENTALES – Christian Poiret, candidat DVD pressenti pour la succession de Jean‐René Lecerf à la tête du département du Nord est réélu avec Caroline Sanchez à Douai (51,4 %) face au binôme Frédéric Chéreau‐Katia Bittner (48,6 %).
20h41 : Karima Delli célèbre le retour de la gauche et des écologistes
Arrivée troisième dans la course à la présidence de la Région, Karima Delli s’est félicitée d’avoir fait revenir « les écologistes et la gauche au conseil régional ». « Après six ans d’absence, vous le verrez, cela va faire la différence », a‑t‐elle assuré, promettant de « faire vibrer le conseil régional ». Malgré tout, la tête de liste de l’union de la gauche a tenu à souligner le faible enthousiasme des Français pour ces élections : « Un scrutin avec un si faible taux de participation est une alerte. Nous devons tous nous interroger sur la manière dont nous pratiquons la politique. »
20H31 : Un « rendez‐vous manqué » pour Chenu
Arrivé loin derrière Xavier Bertrand lors du second tour des régionales, la tête de liste RN a invité le président sortant à « rester humble » et « à ne pas fanfaronner », dénonçant un « manque de respect » du président nouvellement élu vis‐à‐vis des électeurs du Rassemblement national. « La grande perdante, c’est d’abord la démocratie », a‑t‐il déploré, faisant référence au taux d’abstention estimé à 66,8%. Quelques minutes plus tôt, Marine Le Pen avait souligné une « désaffection civique historique ». Estimant que « la présidentielle apparaît comme l’élection qui permet de changer de politique et les politiques », elle a « donné rendez‐vous aux Français dès demain ».
20h16 : Xavier Bertrand regarde déjà 2022
A peine connue sa nette victoire aux élections régionales, avec 28 points de plus que le Rassemblement national, Xavier Bertrand a prononcé un discours où il se tourne déjà vers sa prochaine échéance électorale.
« Ce résultat me donne la force d’aller à la rencontre de tous les Français (…), a‑t‐il déclaré à Saint‐Quentin. Mon objectif, c’est que le travail paye à nouveau, que l’on puisse vivre dignement pour élever ses enfants. Ma priorité, ce sont les classes moyennes et les catégories populaires, ceux que l’on a applaudis lors du premier confinement avant de les oublier à nouveau. »
Le président sortant de la région Hauts‐de‐France a également tenu à « s’adresser à cette France qui s’est abstenue ces deux dimanches. C’est le cri du coeur de cette France qui travaille et qui n’arrive pas à joindre les deux bouts. (…) C’est à vous, les silencieux, les invisibles, que je m’adresse ».
Et il ne s’est pas privé d’envoyer une dernière pique à son adversaire préféré. « L’histoire retiendra que par deux fois, ici, sur la terre des Hauts‐de‐France, le Front national a été arrêté », a‑t‐il indiqué.
Un discours qui « ressemble davantage à celui d’un candidat à la présidentielle, note le politologue Pierre Mathiot sur France 3. Je n’ai pas trop entendu parler des Hauts‐de‐France ».
« C’est à vous les silencieux, les invisibles, les oubliés que je m’adresse aussi »
Voici le verbatim quasi‐intégral du discours tenu par Xavier Bertrand ce dimanche soir du second tour des Régionales :
« Ici pour la 2e fois, sur ces terres des Hauts‐de‐France, le front national a été arrêté et nous l’avons fait fortement reculer. Cette victoire nous impose plus de devoirs qu’elle ne crée de droits. Le devoir se servir, de continuer à se battre (…) Ce soir, je veux m’adresser directement à cette France que l’on refuse de voir, que l’on refuse d’entendre et qui s’est abstenue ces deux dimanches. C’est le cri du coeur de la France qui chaque jour travaille et qui pourtant n’arrive plus à joindre les deux bouts. C’est le cri de la France à qui on demande toujours plus d’efforts et qui ne reçoit en retour que mépris ou indifférence. C’est le cri de la France qui respecte les règles et qui voit que partout on piétine impunément la loi. C’est le cri de la France qui compte chaque mois chaque euro et qui ne comprend pas comment on peut être à la fois le pays où on paie le plus d’impôts et où les services publics s’effondrent. Ici, de cette région où on sait le prix du travail, c’est à vous les silencieux, vous les invisibles, les oubliés que je m’adresse aussi. Pus que jamais, je crois qu’il n’y a pas de fatalité, que la politique n’est pas morte, qu’elle peut rendre la vie meilleure.
Ce résultat me donne la force d’aller à la rencontre de tous les Français. Pour redresser notre pays, il y a un préalable : le rétablissement de l’ordre et du respect. L’insécurité mine la république, la défigure et ce sont les plus modestes les premières victimes (…) La France, je ne laisserai personne la calomnier, l’abaisser, la diviser. Mon objectif, c’est que le travail paie à nouveau. Que l’on puisse en vivre dignement pour élever correctement ses enfants. Ma priorité, ce sont les classes moyennes et les catégories populaires. Ceux qu’on a applaudi lors du premier confinement avant de les oublier à nouveau. Pour ceux‐là, laissons respirer les territoires. Engageons un nouveau projet de société pour mieux vivre partout. C’est cela la République des territoires. (…)
Que vous ayez voté ou non, notre nation a besoin de vous (…) Ce chemin de l’espoir, il démarre ici, maintenant. Vive les Hauts‐de‐France, vive la République et vive la France. »
20H03 : Xavier Bertrand réélu à la tête de la région Hauts‐de‐France
Avec 53 % des voix, le président sortant (divers droite) devance largement la liste RN menée par Sébastien Chenu (25,6 %) et la liste d’union de la gauche et des écologistes de Karima Delli (21,4 %).Prévisualiser les modifications (ouvre un nouvel onglet)
Xavier Bertrand réalise un score légèrement supérieur au cumul de son résultat du premier tour (41,39 %) et de celui de la liste de Laurent Pietraszewski (9,14 %), non qualifié, qui avait appelé ) voter pour le président sortant. Les électeurs abstentionnistes du RN n’ont pas répondu aux appels de Marine Le Pen à « se bouger ». La liste Chenu ne progresserait que d’un point par rapport au premier tour. L’union de la gauche et les écologistes gagnerait environ 2 points et va faire son retour au conseil régional.
19h45 : Un problème d’inscription sur les listes électorales ?
Pour le politologue lillois Rémi Lefebvre, invité de France Inter, il y a un « vrai problème avec l’inscription sur les listes électorales ». Motif qui pourrait en partie expliquer, selon lui, le taux d’abstention record. « Quand vous faites vos études à 500 km de vos parents, c’est difficile de vous dire que vous allez payer un TGV pour voter le dimanche. »
Moderniser l’exercice du droit de vote permettrait‐il de faire significativement baisser l’abstention ? Cette idée figure, en tout cas, dans les six solutions que nous avons répertoriées pour encourager les citoyens à aller voter.
Ces remèdes qui permettraient (peut‐être) aux citoyens d’aller à nouveau voter
19h28 : Les Hauts‐de‐France n’ont pas le bonnet d’âne de l’abstention
#Régionales2021 : Les résultats de l’abstention par région 👇#CentreValDeLoire : 66,6 %#BourgogneFrancheComté : 62,9%#Normandie : 66,8%
(Est. Ipsos Sopra Steria pour France Télévisions/Radio France/Public Sénat/LCP‐AN)
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— Public Sénat (@publicsenat) June 27, 2021
19h10 : L’abstention au 2nd tour estimée à 66,8 %
L’abstention dans les Hauts‐de‐France est estimée à 66,8% d’après les premiers chiffres de l’Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions. Au niveau national, elle s’élève à 65,7%. Confirmation qu’il n’y a donc pas eu de sursaut depuis la semaine dernière, où le premier tour avait été boudé par 66,72% des Français. « Il n’a pas fait très beau, il n’y avait pas de fête des pères, et les chiffres [de l’abstention] n’ont pas bougé », a regretté le politologue Pierre Mathiot sur France 3.
18h50 : Pas de rebond de la participation à 17h
Il n’y aura pas eu de miracle. Malgré les appels de toutes part à la mobilisation, les électeurs ont continué majoritairement à bouder les urnes. À 17h, la participation s’élevait à 27,39 %, soit un peu moins qu’au niveau national (27,89 %) et près de deux fois moins qu’en 2015 (54,36 %). C’est à peine mieux qu’au premier tour où la participation avait atteint 27,17 %.
Dans le détail, le taux de participation s’élève à 30,30 % dans l’Aisne, 25,47 % dans le Nord, 27,29 % dans l’Oise, 28,36 % dans le Pas de Calais et 30,76 % dans la Somme.
En 2015, 54,36 % des électeurs de la région s’étaient rendus aux urnes pour le second tour des élections.
18h45 : Rappel du premier tour
Alors que l’abstention a atteint un niveau record de 67,13 %, la liste divers droite de Xavier Bertrand est arrivée largement en tête au premier tour des élections régionales dans les Hauts‐de‐France, et ce dans les 5 départements, devant la liste RN de Sébastien Chenu, reléguée à 16 points et la liste d’union de la gauche et des écologistes menée par Karima Delli, seuls prétendants qualifiés pour le second tour.
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